Brest (29200)

Informations Pratiques

Passerelle Centre d’art contemporain

Exposition

12.06.20 → 12.09.20
Face à la mer

GIULIA ANDREANI, AMANDINE ARCELLI, HERA BÜYÜKTAŞÇIYAN, HOËL DURET, NATHANAËLLE HERBELIN, BOUCHRA KHALILI, FLORIAN MERMIN, MIGUEL MICELI, NI YOUYU, MARIE OUAZZANI & NICOLAS CARRIER, INGRID POLLARD, LILIANA PORTER, YVAN SALOMONE, MOSTAFA SARABI, ALLAN SEKULA, ANA VAZ, CHARLOTTE VITAIOLI

Dans sa chanson Face à la mer, le rappeur Passi chantait avec Calogero le départ du Congo pour la France où il a grandi. La saison été 2020 de Passerelle Centre d’art contemporain, coïncidant initialement avec les Fêtes maritimes internationales de Brest (reportées en 2021), est consacrée au littoral, plus précisément à une infrastructure, colonne vertébrale de Brest : le port.

Les ports sont des surfaces d’échanges par excellence, associés à l’aventure et au commerce dans un imaginaire romantique. Cependant, ils évoquent évidemment bien plus, depuis les nouveaux enjeux écologiques aux mouvements contestataires, et des migrations à la mémoire de l’esclavage.
Sans chercher à être exhaustive, l’exposition Face à la mer tente d’aborder chacun de ces axes à travers le travail de 18 artistes de générations et d’origines différentes. Cette grande exposition collective se déploie sur les deux étages du centre d’art, entrecroisant ces nombreux sujets et mêlant des œuvres d’une grande diversité de médiums dont de nouvelles productions spécifiques.

Dans The Seaman (2012), Bouchra Khalili recueille le témoignage d’un travailleur philippin décrivant la vie en mer, écho d’un commerce mondialisé aux méthodes de travail peu reluisantes. Le duo Marie Ouazzani & Nicolas Carrier filme dans le port de Brest des palmiers, symbole d’une flore globalisée et d’un changement climatique global. Les peintures de Mostafa Sarabi penchent, elles, du côté de la poésie et du fantasme évoquant une mer mélancolique et sombre. Par ses collages de photographies, Ni Youyu examine subtilement les destins de migrants, entre rêves brisés et espoir légitime d’une vie meilleure. Autour du film d’un repas, Ana Vaz examine une histoire de la colonisation via le prisme maritime, tandis qu’Yvan Salomone rend compte dans ses grandes aquarelles de son voyage en cargo depuis la métropole à la Guyane.

L’exposition Face à la mer ne se veut pas illustrative et invite le public, en observant nos ports, à rêver et vagabonder, tout autant qu’à s’interroger sur l’avenir de la mondialisation, son empreinte écologique et les grands enjeux sociaux du XXIe siècle.