Iffendic (35750)

Pratical Informations

L’aparté, lieu d’art contemporain

Exposition

16.10.20 → 11.12.20
Quentin Montagne, “Il est, au pays d’Hémonie, une région boisée…” – partie 2

1- Quentin Montagne,Into the Woods, 2020. Encre de Chine sur papier, 120 x 80 cm.

2- Quentin Montagne,Raphael Urbinas, 2019. Illustrations découpées et collées sur papier, 80 x 60 cm.

3- Quentin Montagne,Sir John Soane’s Museum, 2020. Illustrations découpées et collées sur papier, 87,1 x 43,1 cm.

Quentin Montagne sélectionne dans les champs de l’Histoire de l’art, de l’architecture et de la culture de masse, des éléments liés au Merveilleux. Un terme à entendre comme tout ce qui se rapporte, pour l’individu, aux différents modes d’évasion du réel immédiat, ce qui inclut la religion comme le cinéma ou l’utopie. Bien qu’il utilise essentiellement la peinture, le dessin et le collage, Quentin Montagne ne cherche à privilégier aucun medium, sinon l’exposition comme mise en œuvre d’articulations possibles entre ses travaux.

 

Au départ, il n’est question que de ruines. Des ruines classiques, pittoresques. Des temples antiques ou des cathédrales gothiques désertés par l’homme, perdus au fond des bois. Des sortes de caprices, des paysages fantasmés par le dessin et le collage. Au fur et à mesure, ces ruines se sont faites de plus en plus modernes, de plus en plus récentes. Toujours nourris de visions romantiques et environnés d’une nature luxuriante, des blocs de ciment et d’aciers se sont comme imposés sous la plume de l’artiste. Dômes géodésiques, tours métabolistes[1] et barres d’habitations sont alors à leur tour transfigurés par une faune et une flore abondantes, plus féériques qu’inquiétantes. Une manière peut-être de réconcilier ces deux univers a priori antithétiques que sont la modernité et le monde naturel ?

 

De sujet premier, la ruine est passée au second plan. La végétation ne met plus en valeur les aspérités et les nuances d’une architecture oubliée. C’est cette dernière qui sert de support aux excentricités des plantes et de refuge aux bêtes. La ruine ne s’efface pas pour autant sous les feuillages et les ailes des oiseaux. Elle se déploie au contraire. Sa signification, sa portée s’appliquent aujourd’hui à l’ensemble des êtres qui peuplent les compositions de Quentin Montagne : insectes, reptiles, poissons, mammifères, herbes, fleurs et fougères… tous vestiges d’un monde que l’on sait en sursis.  

[1]   Mouvement d’architecture originaire du Japon de l’après-guerre, qui met en rapport les mégastructures avec les principes biologiques de la croissance.

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  • Vernissage on 16.10.20 at 18h30