Exposition
Frédérique Aguillon, Taysir Batniji, Pere Formiguera, Grégoire Korganow, Colette Pourroy, Quentin Yvelin et La Conserverie
Avec Frédérique Aguillon, Taysir Batniji, Pere Formiguera, Grégoire Korganow, Colette Pourroy, Quentin Yvelin et La Conserverie
La thématique des 41e Estivales place la figure paternelle au centre des questionnements photographiques. Nos pères : le possessif induit que le point de vue est collectif et tourné vers les générations précédentes. Car pour qu’il y ait un père, il faut qu’il y ait nécessairement un enfant, et donc un regard porté sur lui. Le regard des sept auteurs invités est sans équivoque, qui tous ou presque intitulent leur série « Père ». Sans fioriture, sans adjectif, comme un constat, cependant empreint de questionnements. Quels ont été nos pères ? Comment ont-ils été ?
Et qu’est-ce qu’un père ? Victor Hugo dans La Légende des siècles le décrit ainsi : Le père c’est le toit béni, l’abri prospère, / Une lumière d’astre à travers les cyprès, / C’est l’honneur, c’est l’orgueil, c’est Dieu qu’on sent tout près. Cette figure de la toute puissance, c’est celle du pater familias, archétype hérité de la Rome antique et fondement de nos sociétés patriarcales. Dans cette conception traditionnelle, le père se définit dans un rôle social déterminé : il est le chef, ayant droit de vie ou de mort sur les siens. Il est celui qui doit subvenir aux besoins de la famille et transmettre les valeurs morales. La remise en cause de cette figure d’autorité, qui s’inscrit dans une re-interrogation sociétale des concepts de masculinité et de parentalité, redéfinit ainsi le(s) rôle(s) du père. En se tournant vers cette figure, les auteurs interrogent également les notions d’héritage, de modèle, d’engagement, de lien. La programmation propose un parcours en trois temps, qui s’articule du collectif à l’intime, de l’histoire sociétale aux fictions individuelles.
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