Bazouges-la-Pérouse (35560)

Informations Pratiques

Superflux, voir l’art se faire

Exposition

27.06.21 → 05.09.21
Beaux jours

Muriel Taragano

Muriel Taragano, Gunnera manicata, moulage et tirage d’une feuille de Gunnera en peinture, 2021. © : Muriel Taragano

Muriel Taragano

Muriel Taragano traite l’artificiel et le vivant comme deux pendants complémentaires, deux frères jumeaux qu’elle relie par la technique et le savoir faire. De cette fusion en ressort des oeuvres symptomatiques d’une société du fictif et de l’artificiel où le faux remplace le vrai et la réalité se fond dans un chaos médiatique et technologique. Pour ce faire, elle part du vrai, de la terre, de la nature démiurge. Elle commence par le vivant, celui qui l’entoure, la campagne où elle habite, les aliments qu’elle consomme et les sols qu’elle arpente. Elle récolte feuilles et déchets alimentaires qu’elle stocke avec finesse dans des boites d’archives ou des récipients de laborantins. Elle collecte des tapisseries, traces d’histoires, reflets d’une époque et d’un passé encore vivant mais qui tend à disparaitre. L’organique et le mémoriel, ces vivants matériels et mentaux se rejoignent ainsi dans l’atelier de l’artiste proche du laboratoire et du cabinet de curiosité. L’expérimentation plastique côtoie la science expérimentale et vice et versa et les oeuvres qui résultent de ces recherches sortent de l’espace de travail telles des végétaux sortis de la terre. Car ici, les choses naissent et meurent et se renouvellent en permanence. La moisissure se développe, puis s’éteint, puis se réinvente, les tapisseries s’effacent et réapparaissent en traces mémorielles, les feuilles s’habillent d’un cocon de latex et disparaissent pour laisser place à leurs congénères artificiels. Un éternel recommencement, un va-et-vient permanent entre le vivant et l’artificiel, entre l’unique et son duplicata.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • Vernissage le 27.06.21 à 12h