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- 40mcube
- 2023
Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, Nouaison
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/02_ferruel_guedon_diffusion_web_portrait.jpg
- 03.06.23 → 16.09.23 Exposition40mcube
Depuis la création de leur duo, Aurélie Ferruel & Florentine Guédon ont toujours affirmé leurs origines sociales et géographiques, qui les réunissent, dans leur pratique artistique. Le milieu rural, l’agriculture, le rapport aux animaux, ou les coutumes sont largement représentés dans leurs sculptures et installations, et activés dans leurs performances. Souvent croisés avec des références de régions plus lointaines, elles soulignent le caractère universel des folklores et rituels.
Pour leur exposition à 40mcube intitulée Nouaison, elles réarticulent leur mode de collaboration pour en interroger les contours et en repenser le fonctionnement. Leur recherche se focalise sur le rapport à la terre de manière générale, et sur leur propre rapport à la terre, dont elles réalisent l’ampleur de l’influence sur leur vie et leur travail à différent niveaux, intime, symbolique, familial, sensible, juridique, social, sociétal, écologique, psychologique. Elles produisent une installation composée de différents matériaux (paille, terre, céramique, verre, textile) pour laquelle elles créent un environnement sonore. Réalisé à partir d’entretiens qu’elles ont menés avec leurs proches, mais aussi une juriste et une psychologue, cette nouvelle œuvre leur permet d’aborder sous différents angles les questions de la transmission et de l’héritage.
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- 40mcube
- 2023
Romane de Watteville, Studiolove
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/40mcube_romanedewatteville_portrait_web_3.jpg
- 04.02.23 → 13.05.23 Exposition40mcube
Pour sa première exposition monographique dans une institution en France, Romane de Watteville déploie son travail de peinture, articulant différents formats et interventions sur l’espace. Cette exposition est produite en partenariat avec le Centre culturel suisse dans le cadre de sa programmation hors-les-murs.
Dans les vues d’ensemble d’intérieurs, chambre ou un salon, que les peintures de Romane de Watteville représentent, s’insère généralement un fond de paysage peint. Les scènes qui y prennent place sont intimes. Des corps à moitié nus, dont les visages n’apparaissent généralement pas, alanguis sur un lit, partiellement vêtus de vêtements et d’accessoires de mode clairement identifiables par les fashion victims, sont peints de manière réaliste sans pour autant être idéalisés.
Différents cadrages, plus resserrés, viennent se juxtaposer : un regard subjectif que l’on suppose être le point de vue de la personne représentée (l’artiste ?), celui d’un téléphone portable qui apparaît, également peint, ou le reflet dans un miroir. Certains de ces détails peuvent d’ailleurs parfois être agrandis et sortir de l’œuvre pour en constituer une autre, de plus petit format, présentée à côté.
Autant d’éléments qui nous donnent une indication sur les différentes sources iconographiques peuplant les peintures de Romane de Watteville, des selfies et des photographies réalisées par l’artiste, des images collectées sur internet, des références à l’histoire de l’art, au cinéma, à la mode et au design.
Empreintes du procédé technique mis au point en 1925 par le réalisateur Abel Gance, dont l’utilisation de trois caméras lui a permis de créer une largeur d’image trois fois supérieure au format traditionnel et un récit en trois images différentes, produisant une « polyvision », les peintures réalisées par Romane de Watteville pour son exposition à 40mcube créent un effet de mise en abyme tout en rejouant avec des moyens contemporains les genres du modèle vivant et de l’autoportrait.
Ces nouvelles œuvres, pensées dans un dialogue, une complémentarité, un lien entre différents formats et un jeu de points de vue, lui permettent de reproduire à l’échelle de l’architecture le procédé établi au sein de ses peintures, mais aussi de penser l’exposition. Son titre évoque le cabinet de curiosités et plus particulièrement le Studiolo et la Grotta d’Isabelle d’Este, collectionneuse de la Renaissance. Entre l’atelier de travail, l’espace privé voire intime, et l’espace de monstration, l’exposition est ici pensée comme un lieu hybride.
Anne Langlois