Exposition
Vincent Escalle, Myriam Ingrao, Mael Le Golvan
Mael Le Golvan
Les contemplateurs
Parcours A ciel ouvert
En 2019 et en 2020, Maël Le Golvan a mené un atelier photographique avec des résidents du foyer de vie de Bazouges-la-Pérouse. Tels des scientifiques voyageurs, ils ont contemplé le paysage qui les entoure à travers des expérimentations optiques. Pendant le temps de cette immersion visuelle singulière, cette nature et cet environnement familiers se sont transformés en objets d’analyses propices à la création d’instruments et d’installations optiques ludiques et expérimentales. Cette approche particulière du paysage a amené les résidents à appréhender leur environnement de manière différente et ainsi se réapproprier leur lieu de vie. Les photographies réalisées sont installées à l’extérieur dans l’enceinte du foyer de vie. Cette restitution accessible à tous rend compte grâce à l’illusion d’optique des différentes manières d’appréhender les thématiques du portrait et de l’autoportrait.
Vincent Escalle
Archéologie d’un tronc
Parcours A ciel ouvert
En 2021, la commune de Bazouges-la-Pérouse abat un tilleul qui s’apprêtait à s’effondrer sur des habitations. Afin de le réhabiliter, elle suggère au centre d’art de le récupérer et de le proposer à un sculpteur. L’artiste rennais Vincent Escalle accepte l’invitation. Il sculpte une partie de ce tronc en suivant un protocole qu’il développe depuis quelques années : révéler par la taille la forme interne de l’arbre pour mieux connaître son histoire. Ce travail assimilable à celui d’un archéologue permet de comprendre les différentes étapes de la vie d’un végétal. En faisant apparaître les cernes par la taille, l’artiste donne l’impression qu’elles se sont déployées telles les tubes d’une lunette télescopique comme si le temps en s’étirant avait atteint les origines de l’arbre.
Myriam Ingrao
La nuit des choses
Galerie Laizé
Myriam Ingrao réalise des univers archéologiques factices détachés de tout repère spatial et temporel. Des dessins et des gravures aux paysages cosmiques et minéraux échangent avec des installations où le bois est à la fois socle et sculpture, matériau brute et façonné. Les formes en terre crue qui simulent la pierre les soulignent de leurs courbes gracieuses tout en créant une rupture entre le naturel et l’artificiel. Cet antagonisme renvoie au paysage fabriqué sculpté ou peint et met en tension deux principes opposés chers à l’histoire de l’art : le fictif et le réel. Ainsi, tels des découvertes archéologiques muséifiées, les mondes illusoires de Myriam Ingrao sont figés et laissent croire à des activités humaines et végétales antérieures. Le visiteur est en permanence questionné par ces installations ambivalentes où le faux exhorte le vrai et le vrai convoque le faux. Ce jeu de va-et-vient renvoie également aux relations étroites qu’entretiennent le passé et le présent, l’archéologie et l’art contemporain.
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