Bignan (56500)

Pratical Informations

Domaine de Kerguéhennec

Exposition

26.03.23 → 28.05.23
Après nous, le Déluge

Zad Moultaka, Mâkhi Xenakis

Mâkhi Xenakis,Encre-déluge 4,2022,encre, 70 cm H – 100 cm L –  Photographe : Mâkhi Xenakis

Zad Moultaka,Glaz, 2023, technique mixte sur papier, 5m H – 10m L – Photographe : Emmanuel Dayde

Evariste-Vital Luminais, la chevauchée de Saint Guénolé et du roi Gradlon, 1884, huile sur toile, 50cmH, 70.5cmL, Rennes, musée des beaux arts – photographe : Jean Manuel Salingue

Aujourd’hui, il ne serait plus possible de s’écrier étourdiment avec Madame de Pompadour, favorite du roi Louis XV, comme à l’époque de la construction du château de Kerguéhennec : « Après nous, le Déluge » ! En se moquant de ce qui peut advenir après notre mort, nous condamnons l’humanité suivante à un présent éphémère, comme le relevait le philosophe Peter Sloterdijk. 

Si la crainte d’un soulèvement des eaux demeure dans l’inconscient mythique des peuples, elle a retrouvé toute son actualité à l’heure du réchauffement climatique, de la montée du niveau de la mer et du droit des eaux à disposer d’elles-mêmes.

Le mythe de l’engloutissement de l’humanité provient d’une terreur immémoriale. Sur les côtes menacées de Bretagne, il prend la forme singulière de la légendaire ville d’Ys, qui aurait disparu sous les flots en baie de Douarnenez – ou de Quiberon –  au début de notre ère. 

Afin de mettre le fantasme à l’épreuve de la science et de la fiction et tenter de dépasser la peur, la précieuse esquisse pour La fuite du roi Gradlon d’Evariste-Vital Luminais, artiste nantais obsédé par le mythe d’Ys, introduit l’exposition des créations diluviennes de deux artistes venus de Méditerranée : Mâkhi Xenakis et Zad Moultaka. Avec l’espoir que l’inéluctable déluge à venir puisse être aussi un temps de renouveau.