Quimper (29000)

Informations Pratiques

Le virage

Exposition

01.12.23 → 09.12.23
déballage – Guillaume Le Clouërec

déballage, une exposition de Guillaume Le Clouërec, une restitution du travail réalisé dans le cadre de l’aide aux jeunes plasticien.ne.s breton.ne.s – recherche et création de la Région Bretagne. 
Un événement du Virage avec le soutien de la Région Bretagne, la ville de Quimper et le département du Finistère et en partenariat avec l’EESAB site de Quimper et la galerie Artem.


Guillaume a des objets en tête.
Guillaume développe un travail artistique entre sculpture-objet-design/jeu-détournement-dérapage où il laisse son état d’esprit facétieux fabriquer les objets de sa (ou d’une ?) réalité désirée, réalité où l’on sourit souvent.
Une chaise d’écolier.ère devient une méridienne ou une chaise haute de sauveteur.euse en mer, un banc jaune clair a l’air rebondissant, un radiateur électrique en bois diffuse mystérieusement de la musique et se nomme Chauffeur de salle, un chevalet s’affaisse comme si lui-même était un personnage de cartoon, fatigué d’avance de la tâche à accomplir, une enseigne en forme de quartier de mandarine – un bonbon ? ne nous indique pas grand chose.
En jouant avec la fonction de ces objets et mobiliers, en utilisant et ou détournant leurs formes, Guillaume leur donne une nouvelle possibilité d’évoluer et ces objets-œuvres-formes-sculptures semblent s’animer. « Elles et ils » sont des personnages, iels exagèrent, iels sont illogiques et drôles.
Guillaume utilise bois, plâtre, polystyrène, silicone, métal, peinture, … pour fabriquer ses formes. Ces matériaux sont autant utilisés pour fabriquer des moules, des contre-moules, des prototypes que les objets finals, installés et présentés.
Dans ses dernières recherches et réalisations pour Marmelade (série), 2022, Guillaume Le Clouërec a tenté de s’emparer d’un nouveau médium la résine, échec, réussite ou digression, les trois, on ne sait pas ? En tous cas, les oeuvres présentées dans l’exposition Pour la vue 2ème édition à Bellevue à Douarnenez sont en plâtre, légèrement teintées, moules, conte-moules, sculptures, on ne sait pas non plus, mais ce que l’on sait, c’est que les formes en résine n’y sont pas montrées.
Guillaume a envie de continuer à travailler la résine et aimerait manipuler de nouveaux matériaux comme le verre et la céramique qui nécessitent des savoir-faire et un apprentissage technique.
Pour déballage ce qui est dévoilé ce sont de nouvelles formes/objets. Entre l’unboxing de nouveautés et le déshabillage ou l’habillage de ses œuvres, Guillaume nous déballe ce qu’il projette dans sa tête avec de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux.
Une bouée de pare-battage trouvée sur le port devient un banc et change du caoutchouc au pin brut, une petite table revêt une tenue en latex jaune pale qui se clipse avec des boutons-pression fluos, des jardinières -pots de fleur- sont de simples formes débarrassées de leur fonction, avec une amie, on les regarde par la fenêtre de l’atelier céramique et elle me dit : c’est canon !
-l’unboxing génère une projection de possession et constitue un substitut à court terme en attendant l’acquisition du produit. Les vidéos d’unboxing connaissent d’ailleurs un pic de visionnages dans les mois précédents noël.-
Guillaume a des objets en tête et à présent nous aussi.


Guillaume est né en 1993 à Ploemeur, il est diplômé de l’EESAB -site de Quimper- en 2018.
Il vit et travaille à Douarnenez où il co-dirige @bellevue_artistrunspace depuis 2018.

“Dans mon travail de sculpture et d’installation je m’amuse à détourner et à décaler des éléments du quotidien. Il y a quelque chose de l’ordre du domestique, voire du décoratif. Cet intérêt pour les objets vient de mon affection pour le design et la confection. Les formes qui en découlent ont cette caractéristique de rappeler l’usage d’objet tout en s’en éloignant. C’est une manière de laisser aux objets le choix de ce qu’ils veulent raconter. C’est allongé chez moi la plupart du temps que me viennent mes idées. Le temps que je consacre à la flânerie, à la rêverie ainsi qu’à la contemplation de mon environnement est très précieux. Cette étape me permet d’observer mais également de créer une complicité avec les formes qui m’entourent ou de convoquer celles de mon enfance. Le souhait d’éveiller les souvenirs d’une époque d’insouciance et de distraction est un questionnement au cœur de mon travail. C’est par l’utilisation de sentiments universels que s’opère une proximité entre l’intimité du spectateur et les pièces présentées. Je porte un regard humoristique et tendre sur la sculpture; le chien comme un compagnon, libre et joueur, le ballon de foot qui évoque le jeu mais également les bêtises et accidents, réminiscence de lecture de bandes dessinées. La chambre d’enfant ou encore la chaise d’écolier ont été repensé pour mettre en avant une attitude liée à l’oisiveté ou à une sage paresse.”