Saint-Brieuc (22000)

Informations Pratiques

Galerie Raymond Hains

Exposition

26.04.19 → 30.06.19
L’eau des limbes, Dewar et Gicquel

Daniel Dewar et Gregory Gicquel, vue de l’exposition “Le Nu et la Roche”, Hangar à bananes, nantes, été 2017

 

Nés respectivement en 1976 à Forest of Dean (Royaume Uni) et en 1975 à Saint Brieuc, Daniel Dewar et Grégory Gicquel – qui se sont rencontrés en école d’art en 1998 et collaborent toujours ensemble depuis – ont pris le parti d’un amateurisme assidu et autodidacte. Ils se sont appris à travailler la terre crue, la céramique, la pierre, le tissage et plus récemment, le bois, allant parfois jusqu’à construire eux-mêmes les outils (métier à tisser géant, four a bois…) nécessaires à leur production.

Il y a une étrangeté persistante, presque une inconvenance, dans les croisements anatomiques, zoologiques, érotiques ou pastoraux qui s’opèrent dans l’iconographie du duo, et le fait qu’elle prenne souvent la forme de mobilier domestique ne fait que l’accentuer.

Leurs sculptures sont classiquement et sans aucun complexe figuratives, mais ne tentent pas de représenter le réel comme l’art figuratif le fait si souvent ; elles emploient des techniques populaires, vernaculaires (vues de loin, elles pourraient sembler toutes droit sorties d’un tranquille chalet de montagne), mais sapent le langage habituel de cette tradition ; elles semblent démodées, mais sont également conceptuelles et résolument contemporaines ; et finalement, leurs effets sont séduisants mais en quelque sorte trop impolis et déconcertants pour plaire directement. A la fois sublimes et ridicules – comme l’a relevé Zoé Gray – elles posent la question de la différence entre sculpture et objet de design, entre art et décor, entre artiste et artisan, entre une chose à contempler et une chose a utiliser, entre majeur et mineur.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • Vernissage le 26.04.19 à 19h