Brest (29200)

Informations Pratiques

Passerelle Centre d’art contemporain

Exposition

16.06.23 → 16.09.23
Le Prix Marcel Duchamp | Une séparation

Yto Barrada, Eric Baudelaire, Bruno Peinado, Anne-Marie Schneider, Zineb Sedira, Thu-Van Tran

Eric Baudelaire, What It Is Of (détail), 2023 – Courtesy de l’artiste – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Eric Baudelaire, What It Is Of (détail), 2023 – Courtesy de l’artiste – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Bruno Peinado, Briller et disparaître, le spectacle d’un feu, 2020 – Courtesy de l’artiste – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Thu-Van Tran, Arirang partition, 2016 – Courtesy de Meessen De Clercq, Bruxelles – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Anne-Marie Schneider – Courtesy Michel Rein, Paris/Bruxelles – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Bruno Peinado, Sans titre, Silence is Sexy 04, 2022 // Bruno Peinado, IngirumimusnocteecceetconsumimurignI, 2016 – Courtesy de l’artiste – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Dans le cadre des 20 ans du Prix Marcel Duchamp qui couronne chaque année la carrière d’un·e artiste de la scène française et en partenariat avec l’ADIAF – Association pour la diffusion internationale de l’art français, Passerelle accueille cet été une exposition rassemblant six artistes lauréat·e·s ou nommé·e·s entre 2006 et 2019. L’exposition propose un panorama partial de l’art en France aujourd’hui par le biais d’un mot a priori simple : une séparation.

Reprenant le titre du film d’Asghar Farhadi, l’exposition envisage la séparation dans ses multiples sens et définition. En 2011, Asghar Farhadi examinait ce mot à travers plusieurs enjeux importants, notamment les différences culturelles et religieuses en Iran, la tension entre les générations et les classes sociales, ainsi que les difficultés que rencontrent les femmes dans une société patriarcale. L’exposition tend à globaliser ces thématiques et à étendre les possibles sens de la séparation. Ce mot peut se référer autant à la rupture amoureuse qu’à la distance entre deux choses, ou à la division – la différence entre les concepts, les personnes, les géographies…

Le film contemplatif MiddleSea de Zineb Sedira relate le trajet en ferry entre Alger et Marseille. Un homme observe la mer et laisse le spectateur dans l’expectative : quelle est son histoire ? Part-il ou revient-il ? La Méditerranée sépare autant qu’elle relie les continents africain et européen. La traversée devient un moment d’attente et de poésie, métaphore d’une frontière à la fois floue et infinie.

L’histoire que narre Thu-Van Tran se situe également dans un registre géopolitique et social mais dans une région toute différente. Avec Arirang Partition, l’artiste utilise une musique traditionnelle coréenne pour remémorer l’unité de la péninsule. En outre, elle représente des scènes et des motifs piochés dans le vocabulaire artisanal de la Corée et de son histoire.

Yto Barrada examine les séparations culturelles et les rapprochements possibles, dans son installation filmique Tree Identification for Beginners, entre le panafricanisme, le Black Power américain et les mouvements de désobéissances civiles inhérents à la guerre du Vietnam. Elle croise subtilement les récits des protagonistes à des images en stop-motion de jouets Montessori, une méthode d’apprentissage alternative. Ses formes abstraites animées sont en relation avec les œuvres mobiles de Bruno Peinado qui viennent scinder l’espace en de multiples dimensions.

Les séparations de Peinado sont autant de manière de repenser le statut de l’œuvre d’art traditionnelle : est-ce que la place d’une peinture se trouve uniquement sur un mur ? Ou peut-elle être habitée d’un autre souffle ? Les jeux formels déployés dans l’exposition créent de l’incertitude et reconfigurent le centre d’art.

Si la séparation peut être physique, c’est avant tout une question de sentiments chez Anne-Marie Schneider. Ses peintures nous ramènent à des considérations amoureuses, à des histoires de ruptures, de douleurs, ou au moment de l’entrée dans la vie adulte.

Éric Baudelaire, quant à lui, s’intéresse à la frontière entre le paranormal et notre monde réel, en recréant une expérience parascientifique. Où situer la place du hasard dans nos vies ? Quelles limites imposons-nous à la raison et à la force de l’esprit ? sont autant de questions soulevées par l’artiste à travers cette nouvelle installation produite pour cette exposition.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • Dans le cadre des 20 ans du prix Marcel Duchamp
    En partenariat avec l’ADIAF – Association pour la diffusion internationale de l’art français
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  • Vernissage le 15.06.23 à 18h