Exposition
Guillaume a des objets en tête.
Guillaume développe un travail artistique entre sculpture-objet-design/jeu-détournement-dérapage où il laisse son état d’esprit facétieux fabriquer les objets de sa (ou d’une ?) réalité désirée, réalité où l’on sourit souvent.
Une chaise d’écolier.ère devient une méridienne ou une chaise haute de sauveteur.euse en mer, un banc jaune clair a l’air rebondissant, un radiateur électrique en bois diffuse mystérieusement de la musique et se nomme Chauffeur de salle, un chevalet s’affaisse comme si lui-même était un personnage de cartoon, fatigué d’avance de la tâche à accomplir, une enseigne en forme de quartier de mandarine – un bonbon ? ne nous indique pas grand chose.
En jouant avec la fonction de ces objets et mobiliers, en utilisant et ou détournant leurs formes, Guillaume leur donne une nouvelle possibilité d’évoluer et ces objets-œuvres-formes-sculptures semblent s’animer. « Elles et ils » sont des personnages, iels exagèrent, iels sont illogiques et drôles.
Guillaume utilise bois, plâtre, polystyrène, silicone, métal, peinture, … pour fabriquer ses formes. Ces matériaux sont autant utilisés pour fabriquer des moules, des contre-moules, des prototypes que les objets finals, installés et présentés.
Dans ses dernières recherches et réalisations pour Marmelade (série), 2022, Guillaume Le Clouërec a tenté de s’emparer d’un nouveau médium la résine, échec, réussite ou digression, les trois, on ne sait pas ? En tous cas, les oeuvres présentées dans l’exposition Pour la vue 2ème édition à Bellevue à Douarnenez sont en plâtre, légèrement teintées, moules, conte-moules, sculptures, on ne sait pas non plus, mais ce que l’on sait, c’est que les formes en résine n’y sont pas montrées.
Guillaume a envie de continuer à travailler la résine et aimerait manipuler de nouveaux matériaux comme le verre et la céramique qui nécessitent des savoir-faire et un apprentissage technique.
Pour déballage ce qui est dévoilé ce sont de nouvelles formes/objets. Entre l’unboxing de nouveautés et le déshabillage ou l’habillage de ses œuvres, Guillaume nous déballe ce qu’il projette dans sa tête avec de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux.
Une bouée de pare-battage trouvée sur le port devient un banc et change du caoutchouc au pin brut, une petite table revêt une tenue en latex jaune pale qui se clipse avec des boutons-pression fluos, des jardinières -pots de fleur- sont de simples formes débarrassées de leur fonction, avec une amie, on les regarde par la fenêtre de l’atelier céramique et elle me dit : c’est canon !
-l’unboxing génère une projection de possession et constitue un substitut à court terme en attendant l’acquisition du produit. Les vidéos d’unboxing connaissent d’ailleurs un pic de visionnages dans les mois précédents noël.-
Guillaume a des objets en tête et à présent nous aussi.