Exposition
Avec : Jacques Blanpain, Mélanie Bourget, Chanoir, Richard Di Rosa, Erdeven Djess, Fred Ebami, FenX, Speedy Graphito, Masayoshi Hanawa, Athéna Menekratis, Yannick Michelet, Vincent de Monpezat, Kiki Picasso, Reso, Nelly Sanchez, Neila Serrano, Soone, Tiwan, Mounia Youssef.
La nouvelle exposition-vente New POP au Comœdia explore les mouvements du post pop-art.
Né dans les années 1950 au Royaume-Uni, le Pop Art est « populaire, éphémère, jetable, bon marché, produit en masse, jeune, spirituel, sexy, astucieux, glamour et une affaire qui rapporte beaucoup », selon les caractéristiques données par Richard Hamilton, l’un des fondateurs du mouvement en 1957. Actuellement, tout peut être qualifié de pop culture et de pop art. Non seulement les référents varient selon les pays, mais aussi, selon les générations.
Le Pop Art est certainement le mouvement artistique le plus foisonnant et vivace du XXIe siècle, tant il englobe de courants et de techniques. L’exposition NEW POP que propose la galerie réunit les œuvres de 18 artistes qui explorent les thèmes de la culture de masse et de la contre-culture. Le nom de l’exposition, « New Pop », est d’ailleurs un clin d’œil à la série culte de Paolo Sorrentino, avec Jude Law et John Malkovitch : The new Pope, tout comme la toile « In illo tempore » créée spécialement par Jacques Blanpain.
A l’honneur, 19 artistes dont le street artiste Speedy Graphito
Honneur à Speedy Graphito, l’un des premiers street-artistes en France à avoir renouvelé le Pop Art sur les murs, avec ses personnages issus de Disney, des BD ou autres dessins animés. Dans cette mouvance des arts urbains, les femmes de FenX et de Reso s’affichent aux côtés des super-héros de Yannick Michelet et des samouraïs de Soone ; tandis que Chanoir s’amuse à mettre ses « cha » à la sauce Hip-Hop.
Sur un ton léger et ludique propre au grand sculpteur de la Figuration Libre, Richard Di Rosa expose deux sculptures issues des chansons populaires «Les pouces en l’air » et «Moderato (du groupe les têtes raides) ».
Parallèlement, Fred Ebami s’affirme entièrement artiste Pop en glorifiant les icônes noires de la musique, du sport et de la politique. Son propos est renforcé par les œuvres résolument féministes de Mounia Youssef.
Frontalement, la société de consommation et le mélange des cultures sont critiqués avec les sculptures de Vincent de Monpezat issues de la série « Nouvelles Idoles », des têtes de pitbulls ou primitives mêlant des symboles nous entraînant vers un fatal mélange des genres. Il en est de même pour les collages surréalistes de Nelly Sanchez, qui s’attaquent aux archétypes de notre société.
Une plongée dans l’Outsider POP
Le tatoueur Tiwan qui expose pour la première fois ses aquarelles et ses stencils boards dans le style Old School, fait le lien entre la définition du Pop Art ayant pour origine la notion de populaire (soit le contraire de l’art élitiste) et le Pop Art issu de la culture underground.
En effet, le tatouage catalogué comme art singulier et marginal se classe depuis le début des années 2000 dans les arts populaires. Il accompagne ainsi les artistes dits de l’Outsider Pop représentés par les bustes de Mélanie Bourget, les dessins de Neila Serrano, l’univers du japonais Masayoshi Hanawa et les œuvres oniriques d’Erdeven Djess, entièrement réalisées aux stylos à bille.
Enfin, à la place de créer des œuvres imaginaires à partir des codes du Pop Art avec des logos et des marques, Kiki Picasso, figure emblématique de la contre-culture à partir des années 1970, présente des éditions de véritables affiches réalisées pour les séminaires de l’Ecole des Hautes Etudes En Sciences Sociales sur le thème des drogues et de leurs usages dans nos sociétés. Pour clore cette exposition, de multiples lithographies, sérigraphies et estampes de grands noms du Pop Art comme Erro, Obey, Peter Klasen, ou Jacques Villeglé sont aussi disponibles à la vente.