Brest (29200)

Informations Pratiques

Passerelle Centre d’art contemporain

Exposition

20.06.25 → 20.09.25
Dis-moi que la nuit se déguise

Martin Routhe

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole


Martin Routhe in Dis-moi que la nuit se déguise, 2025 – Les Chantiers Résidence – Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole

Après avoir passé 3 mois à Passerelle dans le cadre du programme conjoint avec DDA Bretagne, les Chantiers-résidence, Martin Routhe (né en 1994, vit et travaille à Brest) y présente une exposition personnelle. Diplômé de l’école d’art de Brest en 2023, il est tour à tour peintre et sculpteur et propose une vaste installation qui fonctionne comme un tout.

La phrase « Où es-tu ? » s’impose à la fois comme un mantra et un cri. Ces quelques mots très simples sont empruntés à un écrit de la grand-mère de l’artiste à la suite de la disparition de son mari. L’exposition prend comme point de départ cette douleur intime, l’impression de vide et cette question métaphysique de la présence de celles et ceux qui nous ont quitté. Les œuvres produites spécialement pour l’occasion témoignent de moments de vie ; les sculptures ont une apparence domestique et reprennent les codes du mobilier. Il y a d’un côté cette envie de réfléchir sur la question du décoratif, dans la lignée de l’artiste Marc-Camille Chaimowicz (1947-2004), et de l’autre cette idée de « meubler l’espace » telle une maison de poupée et de chercher une âme potentielle dans les objets qui nous entourent. Les œuvres agissent comme des éléments d’un théâtre muet à l’instar de celles de l’artiste Jessica Stockolder (1959). L’illusion s’invite et les frontières de la réalité se brouillent : des gants ou encore des chaussures se trouvent être finalement des sculptures, des pièces de portail en fer forgé deviennent des lampes. Les objets ont un potentiel de vie comme ceux du film La belle et la bête (1946) de Jean Cocteau ou du dessin animé du même nom des studios Disney (1991). Une seule figure habite l’espace, un lapin qui rappelle celui d’Alice au pays des merveilles ou les créatures de Pokémon. Martin Routhe est profondément marqué par la culture japonaise de l’image et puise dans les mangas du collectif d’autrices CLAMP, et plus particulièrement dans le personnage de Sakura, chasseuse de cartes ou dans la boutique de la sorcière de xxxHOLiC, un imaginaire « hors du temps ». Le visiteur est invité à devenir le personnage d’un manga, d’une bande dessinée en trois dimensions, telle la paire de jambes, librement inspirée d’un dessin animé de Tom et Jerry, qui débarque au milieu des motifs comme un élément perturbateur et joyeux.

Le titre « Dis-moi que la nuit se déguise » est extrait d’une chanson de Mylène Farmer et raisonne tel un haïku. La poésie de ces mots ramène aux réflexions qui habitent l’artiste : quelles sont les limites de notre réalité ? Quels artifices nous entourent ?

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