Rennes (35000)

Informations Pratiques

Galerie Art & Essai

Exposition

19.05.16 → 24.06.16
project room : Clélia Berthier, Paoline Prioult & Darta Sidere

Clélia Berthier, Hubble, 2016. Plaques de cuivre chauffées au chalumeau, dispositif d’accrochage en bois. 15 x 10 x 0,1 cm chaque plaque de cuivre / 210 X 60 X 18 cm chaque planche de bois. © Clélia Berthier. Courtesy the artist

Clélia Berthier, Hubble, 2016. Plaques de cuivre chauffées au chalumeau, dispositif d’accrochage en bois. 15 x 10 x 0,1 cm chaque plaque de cuivre / 210 X 60 X 18 cm chaque planche de bois. © Clélia Berthier. Courtesy the artist

Paoline Prioult,Triptyque de cire perdue, 2016. Paraffine, colorants et bois, 160 x 22 x 4,5 cm chaque. © Paoline Prioult. Courtesy the artist

Paoline Prioult,Triptyque de cire perdue, 2016. Paraffine, colorants et bois, 160 x 22 x 4,5 cm chaque.
© Paoline Prioult. Courtesy the artist

Darta Sidere, Autoportrait (la dent cassée), 2014. Marbre de Carrare, 12 x 16 x 26 cm. © Darta Sidere. Courtesy the artist

Darta Sidere, Autoportrait (la dent cassée), 2014. Marbre de Carrare, 12 x 16 x 26 cm. © Darta Sidere. Courtesy the artist

Cette project room présente le travail sculptural et installatif de Clélia Berthier, Darta Sidere et Pauline Prioult qui, chacune à leur manière, proposent un détournement des usages habituels des matériaux qu’elles utilisent afin d’expérimenter le champ des possibles.

La première salle réunit Hubble, une pièce murale d’envergure de Clélia Berthier, et des propositions sculpturales en pierre de Darta Sidere.
Aisément reconnaissables, parce que familiers et issus de la sphère du bricolage, les matériaux utilisés par Clélia Berthier sont choisis pour leurs propriétés physiques, leurs caractères plastiques : formes, couleurs, textures. Au gré de ses expérimentations, l’artiste met en œuvre différents rapports de forces. Elle soumet ainsi aussi bien le métal, le cuivre que la mousse polyuréthane à l’épreuve du feu dans le but de rendre visible cette exposition. Elle révèle les marques laissées par ses actions dans la matière, tout en mettant à profit les éventuels accidents, ce qui ne peut être complètement anticipé, ce qui échappe lorsque l’expérimentation prend le pas sur les intentions. Chauffés, brûlés, impactés en leur centre, les formats en cuivre de Hubble se parent ainsi de mille reflets moirés, comme autant de nébuleuses célestes, d’images aléatoires venues d’ailleurs.
En vis-à-vis, le visiteur découvre Dissection du Lithops, un ensemble de deux sculptures, produites en kersantite (pierre bretonne proche du granite) et en pierre calcaire de Richemont, placé à même une estrade en bois ; ainsi qu’Autoportrait (la dent cassée), taillé dans du marbre de Carrare, présenté sur une étagère murale. À mi-chemin entre figuration et abstraction, le travail de Darta Sidere s’attache à présenter le corps telle une matière plastique, la peau telle une membrane sensible séparant l’individu et le monde extérieur. Avec Dissection du Lithops (du grec « lithos », pierre et « opsis », apparence), il est question de se consacrer à l’étude de la peau d’une plante du même nom, appelée couramment « plante caillou » en raison de son apparence. Sculptées dans des blocs de pierre, les deux fragments proposent donc un retournement, et s’exposent tels de fascinants spécimens fossiles surdimensionnés. Au-delà de la transsubstantiation, l’artiste développe une logique haptique, une invitation à toucher du regard leur surface tantôt veinée, tantôt lisse. Organique toujours, l’Autoportrait (la dent cassée) consiste, quant à lui, en une représentation autobiographique figée dans du marbre blanc soit un majestueux fragment de dent cassée à valeur d’autoportrait.
Lauréate d’une Dinée organisée par La Collective* en collaboration avec l’association & (esperluette)** au sein de l’EESAB en décembre 2015, Paoline Prioult investit la seconde salle de la project room avec une installation sculpturale et lumineuse composée de huit plaques de cire rétroéclairées, posées à champ sur des estrades qui prolongent celle présente dans la première salle. Matériaux de prédilection de l’artiste, servant habituellement à confectionner des moules en vue d’obtenir des tirages en bronze (technique de la cire perdue), la cire se voit ici exploitée pour elle-même. L’artiste explore en effet les possibilités offertes par le médium : malléabilité, plasticité, effets de textures, jeux de transparences et d’opacités, reliefs et profondeurs. Intéressée par le groupe Support/Surface, Paoline Prioult déplace certaines des problématiques picturales dans le champ sculptural, tout en donnant à voir une nouvelle approche du colorfield. Les différents panneaux de cire teintée dans la masse, parfois légèrement superposés les uns aux autres, déploient ainsi au gré de leurs associations une large palette colorée dans l’espace. Les tubes fluorescents, que l’on devine à l’arrière, accentuent de plus la diffraction sur les murs, et ce faisant renforcent, de manière sensible, l’interaction avec le lieu de présentation.

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Née en 1991 à Vitré, Clélia Berthier vit et travaille à Rennes.
Née en 1993 à Caen, Paoline Prioult vit et travaille à Rennes.
Née en 1990 à Riga (Lettonie), Darta Sidere vit et travaille à Rennes.

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* La Collective est un groupement d’artistes qui a pour but de promouvoir la jeune création contemporaine, en favorisant la production, le soutien et la diffusion des œuvres. Trois projets artistiques sont ainsi présentés au public lors d’un dîner afin de
les soumettre à un micro-financement.
** Constituée au sein de la Galerie Art & Essai, l’association & (esperluette) propose une aide à la production et à la diffusion de la jeune création.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • Vernissage le 19.05.16 à 18h