Guingamp (22200)

Informations Pratiques

Centre d’art GwinZegal

Exposition

23.11.19 → 23.02.20
Contrôle+Z  

Broomberg & Chanarin, Esther Hovers, Daniel Mayrit, John Miller, Thomas Ruff, Jules Spinatsch, Hasan Elahi, Jeff Guess, Mishka Henner, Michaël Wolf et Julien Prévieux

Daniel Mayrit

Les millions d’images générées automatiquement par des machines (webcams, Google cars, caméras de vidéosurveillance sont versées dans un océan de data. Ces données permettent de profiler nos comportements, d’anticiper nos besoins, voire de les modeler… Usant des ressorts de l’investigation, de l’humour, du détournement, de la poésie… Des artistes, dans un sursaut de résistance, tentent de retourner ces outils de surveillance contre leurs créateurs.
Être observé ne signifie plus nécessairement que quelqu’un nous observe. Les rayons lumineux des millions d’images générées aujourd’hui automatiquement par des machines (webcams, Google cars, caméras de vidéosurveillance, lunettes connectées…) n’impriment plus la rétine d’observateurs humains, ni non plus une quelconque surface photosensible, mais ils sont versés à la vitesse de la lumière dans un océan abstrait de data. Toute l’ambivalence de notre société se loge dans notre capacité à discerner la part de confort et de sécurité que nous apporte cette modernité technologique de la part d’aliénation qu’elle exerce. Sans succomber au fantasme complotiste, on ne peut nier la valeur des données privées collectées tous les jours sur le Net, le big data est l’eldorado de notre temps — la capitalisation boursière des géants de l’Internet dépasse toutes les richesses du monde. Ces données massives permettent aux sociétés « privées » ou « publiques » qui nous gouvernent de profiler nos comportements, d’anticiper nos besoins, nos envies, nos habitudes, voire de les modeler, de court-circuiter nos systèmes de pensée, de susciter nos désirs, d’influer sur des processus politiques, et pourquoi pas de faire basculer une élection. Usant tantôt des ressorts de l’investigation, de la satire, de l’humour, du détournement, de la parodie, de la poésie… des artistes, dans un sursaut de résistance, mettent en lumière cet état de fait en retournant, contre leurs créateurs les outils de surveillance et de contrôle qu’ils ont confectionné.

 

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • Du 23 novembre 2019 au 23 février 2020
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  • Vernissage le 22.11.19 à 18h30