Projection
Bruno Di Rosa
Le film La nuit qui vient, débuté en 2015 et achevé en 2018, constitue une étape particulière dans son travail. L’écriture y prend la forme d’un scénario de récit d’autofiction.
Alexandre – dont un diagnostic de cécité prochaine vient de lui être révélé – décide de partir précipitamment à Rome au chevet de son père malade qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Il fait le choix de reporter les soins médicaux qui lui sont préconisés pour tenter de reprendre in extremis le fil d’une histoire familiale interrompue. Telle une allusion au déclin visuel qui frappe le personnage, les images du film laissent place à plusieurs reprises à de longues séquences de noir total ou seule la voix off du narrateur déroule le fil de l’histoire.
Accompagné des images solaires de la photographe Isabelle Arthuis, de la bande musicale de
Jean-Yves Evrard et des intermèdes fantomatiques de Lionel Estève, le scénario progresse de la lumière du levant vers la noirceur de la nuit comme un symbole du chemin à parcourir, du compte à rebours enclenché.
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