Brest (29200)

Informations Pratiques

Passerelle Centre d’art contemporain

Exposition

14.10.22 → 14.01.23
Abstractions Cubaines | des années 50 à nos jours

Yeny Casanueva, Sandra Ceballos, Hugo Consuegra, Salvador Corratgé, Pedro de Oraá, Carlos García de la Nuez, Flavio Garciandía, Aimée Joaristi, Ernesto Leal, Guido Llinás, Raúl Martínez, Glexis Novoa, Umberto Peña, Loló Soldevilla, Juan Vázquez Martín, Antonio Vidal

Yeny Casanueva, Ángulo oscuro, 2021

’exposition collective « Abstractions cubaines – des années 1950 à nos jours » est la partie brestoise d’un projet plus vaste intitulé « Tout le poids d’une île. Collectionner l’art cubain » partagé entre le Musée des beaux-arts de Rennes, le centre d’art contemporain 40mcube et Passerelle à Brest. S’appuyant sur le fonds constitué par le collectionneur François Vallée, les expositions abordent autant des questions sociales ou politiques que formelles.

Passerelle Centre d’art contemporain présente un corpus d’œuvres abstraites qui trouve ses racines dans le constructivisme russe et le concrétisme d’Amérique du Sud. Figure tutélaire de l’art cubain, Loló Soldevilla (1901-1971) sert de clef d’entrée à l’exposition. Attachée culturelle de Cuba à Paris et peintre, elle relie dans les années 1950 les nouveaux artistes abstraits d’Amérique latine à l’avant- garde européenne. Elle met en avant l’abstraction géométrique, notamment à travers sa galerie Color-Luz à La Havane qu’elle fonde avec Pedro de Oraá (1931-2020) en 1957. Avec des amis est fondé le groupe Los Diez Pintores Concretos [Les dix peintres concrets] en 1959. Cette constellation d’artistes s’est engagée dans les promesses idéologiques de l’abstraction. En effet, en 1959 le processus révolutionnaire s’achève avec le renversement du régime de Fulgencio Batista et l’art abstrait se place comme celui du changement et de l’idée d’une île de Cuba libérée. Mais dès 1961, au moment où l’art subit l’influence de la radicalisation idéologique de la politique culturelle du Gouvernement cubain qui le considérait comme une arme de la révolution et exigeait l’engagement social des artistes, l’art abstrait commence à être stigmatisé et tenu pour être une expression individualiste étrangère aux conflits historico-sociaux du moment. Voilà pourquoi « Les dix peintres concrets », comme Los Once [Les onze] avant eux (1953-1955), envisagent la capacité de l’art abstrait à engager un changement social radical. Fort de cette histoire liée à la révolution, de nombreux artistes utiliseront, et utilisent encore, ce langage formel pour critiquer les dérives du pouvoir en échappant à la censure tout en restant à distance des réseaux officiels.

L’exposition s’intéresse à tous ces artistes qui ont travaillé entre les lignes, loin des ressors de la propagande d’état et qui ont adopté, pour un temps ou durant toute leur carrière, la forme de l’abstraction.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

  • En écho à l’exposition Tout le poids d’une île. Collectionner l’art cubain. qui réunit 250 œuvres d’artistes cubains issues de la collection du collectionneur rennais François Vallée, dans trois institutions : le Musée des Beaux-arts de Rennes, le centre d’art contemporain 40mcube à Rennes et le centre d’art contemporain Passerelle à Brest
  • Coordination générale  : 40mcube
  • Vernissage le 13.10.22 à 18h