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- Espace d’apparence
- 2023
Marcher sur l’eau blanche. Marie-Claire Raoul, Caroline Denos
- Conférence
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/Marcher-sur-l-eau-blanche_Keravilin_Caroline-Denos-2023-02-25-a-11.21.02_w900.jpg
- 29.03.23 → 29.03.23 ConférenceEspace d’apparence
L’artiste visuelle Marie-Claire Raoul et la danseuse chorégraphe Caroline Denos réaliseront une présentation en duo de la sculpture en saules vivants Marcher sur l’eau blanche.
Le processus de conception de la sculpture Marcher sur l’eau blanche sera décrit par sa créatrice Marie-Claire Raoul et évoqué dans une performance dansée de Caroline Denos. Cette mise en relation entre arts visuels et performatifs illustrera les forces et résistances qui induisent ou empêchent les déplacements, évolutions et progressions d’une pensée artistique aboutissant à la réalisation effective d’une œuvre. Elle témoignera de l’enchevêtrement de schémas mentaux avec des connaissances scientifiques et techniques, des archives ou des témoignages.
Les artistes utiliseront un dispositif visuel (vidéos, photographies et dessins) pour accompagner leur présentation.
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La sculpture Marcher sur l’eau blanche a été conçue et réalisée par Marie-Claire Raoul en 2022 lors de la résidence d’artistes De la nature organisée par l’association Espace d’apparence.
Il s’agissait lors de cette résidence d’établir un dialogue avec des chercheur.euse.s, des scientifiques ou des professionnel.le.s des espaces naturels afin d’interroger la notion de nature, en investissant le territoire brestois. Marie-Claire Raoul a choisi de travailler sur le vallon du Stang-Alar.
Confirmé par des recherches cartographiques, le témoignage oral de l’existence d’un ancien étang à l’emplacement actuel de la prairie de Paralen situé en bas du vallon a suscité la conception de la sculpture.
Constituée de perches de saule vivant, celle-ci rappelle par sa forme au sol cette étendue d’eau alimentée par le ruisseau du Stang-Alar qui se nommait alors Dour gwenn, c’est-à-dire en breton Eau blanche. Installée sur la prairie humide de Keravilin, elle suggère les métamorphoses du paysage et interroge notre perception de ce qui est naturel. En effet, la prairie de Palaren qui nous semble un vestige authentique d’une zone humide est en réalité une reconstitution sur du remblai. La sculpture pointe par ailleurs le rôle des zones humides en milieu urbain comme réponse aux enjeux du changement climatique.——————————–
Caroline Denos est danseuse contemporaine et chorégraphe basée à Brest.
Sa danse est emprunte d’intuition, de sensible et de générosité avec une part belle à la transmission et aux rencontres en tout genre. Elle intervient auprès de divers publics et travaille avec des structures de la région (L’Articoche, Cad Plateforme, Escabelle, Les Pieds nus, Danse à tous les étages, SMAC La Carène, CAC Passerelle, l’UBO, Lola Gatt).
Après avoir esquissé deux soli en 2016 (Mother) et en 2018 (Boom), elle est actuellement au travail sur deux créations chorégraphiques et musicales (Larsen/Sans Fond et Batée ou le B.A-BA ) avec le musicien François Joncour.
Elle avait réalisé en 2019 une performance en résonance avec la série photographique de Marie Claire Raoul « Je voudrais aller me promener dans les bois ».
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Par le biais d’une pratique pluridisciplinaire (installation, photographie, peinture, travaux d’aiguilles, montage numérique), la plasticienne Marie-Claire Raoul s’attache à révéler des interactions possibles entre des traces mémorielles, objectives ou mentales.
En 2019, elle co-crée l’association Espace d’apparence pour initier des propositions alliant recherche, expérimentation et transmission. Dans ce cadre, elle imagine depuis 2021 avec l’artiste Marie-Michèle Lucas le programme « De la nature » qui réunit sur la métropole brestoise et le pays des Abers scientifiques, expert.e.s et artistes autour de la notion de Nature.
La sculpture végétale Marcher sur l’eau blanche installée sur une prairie humide dévoile une rivière disparue rematérialisée par l’entremise de deux lignes de saules qui écrivent dans l’espace une plongée vers les mondes souterrains.
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- Archives de la critique d’art
- 2023
Critique sur le pouce (13e édition)
« L’Attitude de la Pictures Generation »- Conférence
- 29.03.23 → 29.03.23 ConférenceArchives de la critique d’art
Mercredi 29 mars 2023
à 14H
Université Rennes 2 – Amphi B019
Entrée libre – Ouvert à tous
en la présence du critique et historien de l’art François AUBART, auteur de L’Attitude de la Pictures Generation : excès, passion et manipulation (Dijon : Les presses du réel, 2023)
et de Jeanne BUEE, doctorante en Arts, Université Rennes 2Ces rencontres s’adressent à toutes celles et tous ceux qui souhaitent partager leur goût de la lecture, de l’écriture et de la discussion au sujet des livres sur l’art.
En espérant vous y retrouver !Evénement organisé par les Archives de la critique d’art en partenariat avec le Master Métiers et Arts de l’Exposition du département Histoire de l’art et la BU centrale de l’Université Rennes 2
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- Le Larvoratoire Photographique
- 2023
Virginie Gautier / Francesca Woodman
- Rencontre
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/image-intérieur.png
- 24.03.23 → 24.03.23 RencontreLe Larvoratoire Photographique
Projection / Lecture
Dans “Les yeux fermés, les yeux ouverts”, Virginie Gautier chemine avec les images de Francesca Woodman. Elle fantasme une errance, des rencontres, et des lieux dans lesquels la jeune photographe aurait pu s’arrêter. Le personnage de ce récit est ambigu : s’agit-il de Francesca, s’agit-il de Virginie ? Le regard de l’une, la voix de l’autre se confondent. Restent des maisons traversées et des expériences de disparition, des choses entrevues dans la lumière.
_____Francesca Woodman est une photographe disparue tragiquement à l’âge de 22 ans au début des années 80. D’elle, Bertrand Schefer écrit qu’elle est “entrée dans la photographie comme la foudre… comme si on avait tendu un violon à un novice qu’une sonate était sortie d’un coup”. Elle laisse une œuvre intense et énigmatique, essentiellement composée d’autoportraits.
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Virginie Gautier développe une pratique artistique autour des questions d’espace, de perception et de déplacement qu’elle poursuit par le dessin et l’écriture. Elle a publié en 2014 aux éditions Chemin de Fer un livre inspiré par la photographe Francesca Woodman : Les yeux fermés, les yeux ouverts. C’est pour une lecture de ce livre et une projection dédiée à Francesca Woodman que Virginie Gautier sera l’invitée du Larvoratoire.
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- Festival Photo La Gacilly
- 2023
Réunion publique
- Non classé
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/Visuel_RP2023.png
- 17.03.23 → 17.03.23 Non classéFestival Photo La Gacilly
Vous aimez le Festival Photo La Gacilly ? Vous voulez en savoir plus sur la 20e édition ? Rendez-vous le vendredi 17 mars à 18h à la salle Saint-Léon à Glénac.
Découvrez en avant-première la programmation 2023 et rejoignez l’aventure !
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- Domaine de Kerguéhennec
- 2023
Performances et rencontre avec les commissaires d’exposition Elen Cornec et Sylvain le Corre
- Conférence
- 05.03.23 → 05.03.23 ConférenceDomaine de Kerguéhennec
- AÛBE, BERNARD Eva, BOYER Marie, CADIC Aube, CANTELAUBE Alix, CHEMIN Francois, CORDINA, DANIEL Margaux, DELAITE Marie, DIBOINE Eloise, DUBOIS Merovee, GUIHARD Maldon, LE GAL Kim, NEVEU Jeanne, PRIOULT Juliette, REYES Isabella, SAVARY Emma et SUBTIL Romane
Pour clôturer l’exposition temporaire Where do we go from here? consacrée à la nouvelle génération d’artistes, venez rencontrer les commissaires d’exposition et les artistes, et échangez avec eux autour du paysage, thème central de l’exposition.
- 15h-17h30
Performance musicale avec François CHEMIN, autour des paysages extérieurs
Lecture dans les écuries avec Margaux DANIEL, autour des paysages intérieurs
Performance avec Mérovée DUBOIS et CORDINA, autour du paysage des songes
Rencontre avec les commissaires de l’exposition Sylvain LE CORRE et Elen CORNEC : Paysage et environnement; lecture du paysage par la jeune création.
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- Artothèque – Galerie Pierre Tal-Coat
- 2023
Trois-quarts d’oeuvres Monsieur QQ, Le goût de l’écorce
- Visites commentées
- 03.03.23 → 03.03.23 Visites commentéesArtothèque – Galerie Pierre Tal-Coat
L’artothèque/galerie Pierre Tal Coat vous invite à 12h30 à découvrir une sélection d’oeuvres de la collection en lien avec l’exposition Le goût de l’écorce.
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- Galerie Raymond Hains
- 2023
Conférence de Dominique Marchais
- Conférence
- 28.02.23 → 28.02.23 ConférenceGalerie Raymond Hains
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Du « paysage tableau » à « l’infra paysage »
Les films de Dominique Marchais regardent les paysages pour comprendre notre époque, pour tenter d’y lire, comme dans un miroir, avec un œil scrutateur et une pointe d’appréhension, une image de nous-mêmes, de ce que nous sommes en tant que communauté.Mais les paysages nous informent de réalités fort diverses, flux d’eau et d’air, activités humaines, institutions politiques, et ses clefs de lecture sont innombrables.
Aussi la notion de paysage, en passant de film en film, s’est transformée, enrichie, intégrant toujours de nouvelles dimensions de l’espace.Ce sont ces différentes conceptions du paysage, nommées rétrospectivement « Paysage-tableau », « Paysage-champ de forces », «Paysage-projet » ou « infra paysage » que cette conférence va parcourir.
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Dominique Marchais débute comme critique de cinéma au magazine culturel Les Inrockuptibles.
A partir de 2003, il développe une pratique de cinéaste avec un court métrage Lenz échappé puis des longs métrages : Le Temps des grâces (2009) ; La Ligne de partage des eaux (2011) ;
Nul homme n’est une île (2017, Grand Prix du Festival Entrevues Belfort – Festival International du Film)—
→ Mardi 28/02/2023
12:15-13:15
auditorium des beaux-arts
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- APM-Résidences d’artistes
- 2023
Portes Ouvertes dans les ateliers d’Assoukrou Aké et Ainaz Nosrat
- Rencontre
- 25.02.23 → 25.02.23 RencontreAPM-Résidences d’artistes
Rencontre avec Assoukrou Aké et Ainaz Nosrat, artistes en résidence.
Il présenteront leurs recherches artistiques ainsi que les œuvres en cours de réalisation.
À travers ses dessins et peintures, Ainaz Nosrat, forge sa mythologie personnelle. Nourrie par les légendes persanes et le territoire de la presqu’île, elle créée une nouvelle histoire, un mythe contemporain dans lequel on peut saisir des tragédies actuelles.
Assoukrou Aké confronte son histoire personnelle à la « grande histoire”, il s’intéresse à ce qui les lie afin de créer un espace critique. Son travail s’inscrit dans le passé et dans le présent notamment à travers ses références qui vont des contes africains à la peinture académique d’histoire en passant par la photographie de presse.
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- Phakt, Centre Culturel Colombier
- 2023
Finissage exposition – L’ombre du soleil
- Exposition
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- 25.02.23 → 25.02.23 ExpositionPhakt, Centre Culturel Colombier
- Catherine Duverger
Invitation au finissage de l’exposition « L’ombre du soleil » de l’artiste Catherine Duverger, au PHAKT Centre culturel Colombier.
Au programme :
-15h30 : visite de l’exposition
-16h00 : début de la sieste-fiction par ”Les 3 Soleils” Estelle Chaigne, Marie-Laure Picard, Grégory Kaz Delauré
“C’est à bord de leur vaisseau de palmiers et de lumière fumée violette, que nos trois amis, parés de leur plus beaux atours, nous télétransportent dans cette quête d’ascension sociale dans un monde de vengeance, de trahison, de vipère et d’escalators mais aussi mystique voire mythologique. Billy Ikerhorne (Estelle Chaigne) secrétaire, puis épouse d’un vieux milliardaire dont la mort a permis à Billy d’ouvrir une boutique, Valentine O’neill (Marie-Laure Picard) une Française future styliste de mode et Spider Elliott (Grégory Kaz) à la fois voiturier, photographe et étudiant grimpent l’échelle du cosmos petit à petit et deviennent amis ! L’amitié se transforme en romance malgré les différences qui les séparent. Les trois jeunes gens deviennent alors amis, après que Valentine et Spider soient devenus les employés de Billy…”
-16h45 : goûter et finissage de l’exposition
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- Galerie Oniris ● Florent Paumelle
- 2023
Travaux récents d’Alain Clément
- Exposition
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- 10.02.23 → 17.03.23 ExpositionGalerie Oniris ● Florent Paumelle
Les créations d’Alain Clément ont toutes en commun de se donner à voir comme des compositions colorées, « non-figuratives », qui n’ont pas de « sujet », mais dans lesquelles la gestualité, le corps, l’écriture prennent en compte l’espace de l’œuvre (de la peinture ou de la sculpture) et l’espace réel (celui du spectateur et le lieu d’exposition).
La couleur éclatante y joue maintenant un rôle déterminant.
« Mes formes irradient et pulsent l’espace. La composition naît de leurs tensions. Elles cherchent à constituer un espace autonome et mouvant qui creuse ou gonfle le plan jusqu’à la sculpture. » A.C.
Dans l’œuvre de Clément, peintures et sculptures peuvent donc être largement articulées. Si les peintures apparaissent comme des espaces architecturés, structurés par la couleur, mis en forme par les valeurs, les sculptures sont comme la projection des gestes picturaux, des formes-couleurs, dans l’espace : le tableau sort du champ pictural illusionniste. L’espace est le matériau du peintre comme du sculpteur.
EXPOSITION PERSONNELLE D’ŒUVRES RÉCENTES D’ALAIN CLÉMENT À DÉCOUVRIR DU VENDREDI 10 FÉVRIER AU SAMEDI 17 MARS 2023
VERNISSAGE OUVERT À TOUS EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE VENDREDI 10 FÉVRIER DE 18H À 20H
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- Artothèque – Galerie Pierre Tal-Coat
- 2023
Renc’art Monsieur QQ, le goût de l’écorce
- Rencontre
- 04.02.23 → 04.02.23 RencontreArtothèque – Galerie Pierre Tal-Coat
L’artothèque/galerie Pierre Tal Coat vous invite à une rencontre à 17h avec l’artiste pour découvrir l’exposition “Le goût de l’écorce” plus en détail.
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- APM-Résidences d’artistes
- 2023
Ainaz Nosrat et Assoukrou Aké, artistes en résidence
- Résidence
- 25.01.23 → 31.03.23 RésidenceAPM-Résidences d’artistes
Les APM-Résidences d’artistes vous invitent à découvrir le travail d’Ainaz Nosrat et Assoukrou Aké, en résidence du mois de janvier jusqu’au mois de mars 2023.
Ainaz Nosrat est née en 1986 à Téhéran (Iran), elle vit et travaille à Strasbourg. Elle est diplômée d’un doctorat en Arts visuels à l’Université de Strasbourg. À travers ses dessins et peintures, elle forge sa mythologie personnelle. Nourrie par les légendes persanes et le territoire de la presqu’île, elle créée une nouvelle histoire, un mythe contemporain dans lequel on peut saisir des tragédies actuelles.
Assoukrou Aké est né en 1995 à Bonoua en Côte d’Ivoire, il vit et travaille entre Paris et Tours. Il confronte son histoire personnelle à la « grande histoire”, il s’intéresse à ce qui les lie afin de créer un espace critique. Son travail s’inscrit dans le passé et dans le présent notamment à travers ses références qui vont des contes africains à la peinture académique d’histoire en passant par la photographie de presse.
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- Frac Bretagne
- 2023
Tournez les pages | Sophie Calle, L’ascenseur occupe la 501
- Rencontre
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- 25.01.23 → 25.01.23 RencontreFrac Bretagne
Tournez les pages apporte un éclairage sur un.e artiste ou une question en lien avec la programmation du Frac Bretagne. Ce temps d’échanges invite toutes les curieuses et tous les curieux à découvrir la diversité de la documentation et de la boutique de manière conviviale. Du catalogue d’exposition au catalogue raisonné, de l’album jeunesse au livre d’art, du livre de bibliophilie au livre d’artiste, autant de formats et de contenus à découvrir !
SOPHIE CALLE, « L’ASCENSEUR OCCUPE LA 501 »
Entre 1978 et 1981, l’artiste Sophie Calle explore clandestinement l’hôtel du Palais d’Orsay, alors désaffecté. 40 ans plus tard, elle traque les fantômes du Palais d’Orsay accompagnée par l’archéologue Jean-Paul Demoule.
Découvrir le travail de l’artiste dans la collection de livres d’artistes.
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- Les Moyens du Bord
- 2023
Mael Le Golvan, Eau noire
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/Dourduff_eau-noire-Mael-Le-Golvan.jpg
- 21.01.23 → 18.03.23 ExpositionLes Moyens du Bord
En créant un sentiment d’attente, Mael Le Golvan emmène le public dans ses paysages. À travers les deux séries Paysage Rudéral et Eau noire, l’artiste propose des expériences de l’horizon qui se fige dans un entre-deux. Il joue entre ombre et lumière, entre supendu et vivant, le paysage se mue en héraut tel un messager du temps. Les prises de vues nocturnes révèlent une face cachée du réel et viennent interpeller nos imaginaires individuels et collectifs.
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- Galerie Albert Bourgeois
- 2023
Arrêt sur image – Eric Fonteneau
- Exposition
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- 20.01.23 → 12.03.23 ExpositionGalerie Albert Bourgeois
« Il ne faut jamais trop chercher à savoir pourquoi une image vous arrête plus qu’une autre. Je regarde des livres, je feuillette des magazines et soudain une photographie me fait signe. J’ai immédiatement envie d’en garder la trace. Je dois la recopier. C’est le même plaisir que ressent un lecteur qui recopie un poème qu’il vient de lire et d’aimer. Il y a donc sûrement chez chacun de nous un besoin de reproduction. Moi, j’utilise les moyens du dessin : c’est aisé, rapide et immédiat. Je pose d’abord un papier calque sur l’image choisie et je la recopie soigneusement en sachant que le crayon ne prendra jamais tout du modèle qu’il recouvre. Et c’est peut-être ça la chance : le manque, la lacune!? C’est pourquoi ce petit papier calque porteur d’esquisse, léger comme une feuille, mérite parfois d’être agrandi, poursuivi, travaillé, considéré. […] Ici, à Fougères les sujets choisis seront ceux de la nature et de ses transformations. Mais la figure humaine sera là aussi car elle porte parfois les traces de cette nature qui la fascine. » (Eric Fonteneau)
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- Frac Bretagne
- 2023
Activation de l’installation de Fanny Gicquel par Ramo Jalil, performeur
- Performance
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/FANNY-FRAC-PERFORMANCE-23_BD.jpg
- 15.01.23 → 15.01.23 PerformanceFrac Bretagne
La performance présentée dans l’installation laloreleï de l’artiste Fanny Gicquel, lauréate du Prix du Frac Bretagne – Art Norac, visible dans l’exposition Les lézards, consiste en l’activation de plusieurs objets.
La performance a une durée variable, sans début ni fin, les actions ne sont pas réalisées dans un ordre précis. Le performeur habite cet espace, à part égal avec les objets, il n y a aucune spectularité, mais un rapport au vivant, à la présence de manière sensible et poétique. L’ensemble des objets suggère le corps et sont pensés pour une mise en mouvement avec et par le corps, qu’elle soit réelle ou imaginaire. Le corps du performeur est un conducteur de cette idée. Les actions ont à voir avec la transformation des éléments, la fragilité et la multiplicité.
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- Le Bon Accueil
- 2023
Au seuil des paysages d’Ossian
PAÏEN | Gabrielle Decazes- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/carton-screen-paien.png
- 14.01.23 → 11.02.23 ExpositionLe Bon Accueil
Et si les menhirs et autres dolmens n’étaient, ni le fait d’hommes du Néolithique, ni de druides celtes comme on l’a cru, mais les traces de cultes fantastiques plus anciens que le monde lui-même.
Cette exposition propose une introduction au cycle de trois ans la « Couleur Tombée du Ciel ». Initié en 2022, avec la résidence de création et en milieu scolaire de l’artiste Gabrielle Decazes à Cuguen, ce cycle revisite l’imaginaire mégalithique à la sauce lovecraftienne !
Elle inaugure également la résidence de Lia Pradal (collectif PAÏEN) à Mesnil Roc’h au travers une sélection de leurs livres d’artistes, d’ouvrages basés sur l’univers lovecraftien, et propose de découvrir l’un des grands dessins de G. Decazes réalisés en 2022, inspirés par le menhir de la Pierre Longue et le roman « La couleur tombée du ciel » D’H.P. Lovecraft.Tous les ouvrages, recueils de contes et légendes, Mangas, romans graphiques adaptés d’H. P. Lovecraft seront en accès libre pour s’initier à l’univers du maître de l’épouvante cosmique, et se familiariser avec celui de PAÏEN en attendant de découvrir de nouvelles créations inspirées de la Roche aux Feins.
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- Galerie du Faouëdic
- 2023
Yann Kebbi
- Exposition
- 14.01.23 → 05.03.23 ExpositionGalerie du Faouëdic
Né en 1987, Yann Kebbi vit et travaille à Paris.
Diplômé en Illustration de l’École Estienne et en Image Imprimée des Arts Décoratifs de Paris, Yann Kebbi travaille le dessin quotidiennement : scènes urbaines crayonnées et colorées, gravures, dessins pour la presse ou bien encore livres illustrés, le travail de Yann Kebbi est multiple.
À l’occasion de sa présence à Lorient, une rétrospective inédite de son travail est présentée à la galerie du Faouëdic ; « Un travail ciblé sur le dessin et la représentation sur papier » explique l’artiste.En lien avec Roman Seban, commissaire de l’exposition, Yann Kebbi a choisi de présenter à Lorient un ensemble d’œuvres emblématiques de son univers. Séries de gravures, monotypes, dessins petits et grands formats, dessins de presse y seront présentés ; plusieurs de ses publications seront également mises en lumière à travers la présentation de planches originales de différents ouvrages.
L’exposition est présentée en écho à la commande publique annuelle d’estampe de la Ville de Lorient dont Yann Kebbi est le 24ème invité. Cette œuvre, qui témoignera du regard porté par l’artiste sur la ville sera dévoilée dans l’exposition.
Yann Kebbi est représenté par la galerie Martel, Paris.Pour aller plus loin…
Yann Kebbi collabore régulièrement avec la presse (Le Tigre, XXI, The New Yorker, Le New York Times) et créé en 2015 avec son ami Idir Davaine Howdy, Drawings of America, ouvrage dans lequel ils décrivent visuellement leur voyage à travers les États-Unis.
Son style lui a valu une reconnaissance internationale très rapidement. Ses dessins étant à la fois joyeux et mystérieux en omettant d’être tout à fait complet.
En 2012, il expose une série de monotypes à la galerie Michel Lagarde. La même année sort aux éditions Michel Lagarde, Américanin, son premier ouvrage. En 2017, paraît aux Éditions Actes Sud La Structure est pourrie, camarade sur un scénario de Viken Berberian.En savoir plus : Yann Kebbi
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- Phakt, Centre Culturel Colombier
- 2023
L’ombre du soleil
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/ombre-du-soleil-site-culturel-©.jpg
- 13.01.23 → 25.02.23 ExpositionPhakt, Centre Culturel Colombier
- Catherine Duverger
Au cœur de Rennes, un ensemble architectural d’un autre temps – 1978 – à la façade en volutes et aux vitres fumées, abrite en son sein le centre commercial des 3 SOLEILS.
L’artiste Catherine Duverger se propose d’aborder ce lieu remarquable à bien des égards – architecturaux, sociaux, esthétiques – avec au départ une fiction basée sur son histoire supposée mystique et secrète : il s’agirait d’un site sacré ancestral, supposément voué à l’astre du jour, qui par le fruit de ces hasards qui font l’Histoire, aurait retrouvé son magnétisme antique. Un signe : la diversité culturelle qui fonde aujourd’hui son offre.
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- Galerie Art & Essai
- 2023
Tumultes d’eaux, formes de pierres
- Exposition
- 13.01.23 → 17.02.23 ExpositionGalerie Art & Essai
- Aurore Bagarry
Les paysages naturels sont les formes de la Terre. Les pierres du sous-sol, de la croûte terrestre, sont sculptées par l’érosion, et le maître d’ouvrage principal est l’eau, sous toutes ses formes, liquide (la mer, les lacs, les rivières) et solide (les glaciers). Se dessinent alors de larges peintures, où les couleurs sont apportées par les végétaux, herbes et algues.
Aurore Bagarry rend compte de ces arts naturels en y apposant le sien, la photographie.
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- Galerie Le Lieu
- 2023
Mood | Stéphane Mahé
- Exposition
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- 13.01.23 → 12.03.23 ExpositionGalerie Le Lieu
Contempler les images de Stéphane Mahé, c’est plonger dans un espace infini, hors du temps, qui permet de se laisser aller, de déployer toute la puissance de l’imagination humaine tout en nous recentrant sur d’infimes détails, mystérieux, presque fantastiques.
Malgré les références qui peuvent facilement se glisser dans ses œuvres, il faut réussir à s’en échapper pour s’immerger pleinement dans l’art de Stéphane Mahé. Si ses clichés s’apparentent souvent à des tableaux, c’est grâce à la présence importante du grain et au traitement chromatique attentif. Le photographe l’explique en effet : « je règle mon boitier à minima, je n’interviens pas, notamment sur les réglages liés à ce que l’on nomme « réduction du grain numérique ». Je souhaite que la photo soit la plus « brute » possible et j’en ajoute ensuite si besoin au développement, car j’aime ce grain qui pour moi est de la matière.»
S’ajoute à cela, une attention donnée à la lumière. Avec un jeu de clair-obscur, Stéphane Mahé dévoile une certaine dimension fantastique dans ses images, laissant la puissance de notre imagination en révéler l’essence. Il n’est jamais vraiment question du lieu avec Stéphane Mahé, le photographe capture davantage une ambiance, un instant qu’un endroit précis. Il s’agit de montrer ce qui échappe souvent à notre œil, brouillé par un trop plein d’images, et ainsi dévoiler un univers aux portes de l’imaginaire, au-delà du réel.
Capturant toujours des figures lointaines, souvent de dos ou de profil, le photographe rejette toute mise en scène, il «glane des instantanés», s’attachant à une lumière, un décor dans lequel le personnage s’intègre, attirant alors le regard sur l’espace qui l’entoure. Des figures lointaines donc mais aussi solitaires, suggérant une errance, une attentivité au monde et à sa beauté, le photographe l’explique comme une sorte de parenthèse temporelle, une harmonie ressentie au moment de saisir l’image.
Apartés
• Le Lieu-dit : café philo autour de l’exposition Mood, le 21 janvier de 16h30 à 18h
• Atelier Editing : de l’image à l’histoire, avec Tristan Siegmann, le 22 janvier de 14h à 18h
• Visite sonore immersive avec Stéphane Mahé, le 4 février à 15h
• Atelier Les prismes du réel, le 11 février de 14h à 16h
• Atelier Blue variations avec Nastasja Duthois, le 26 février de 10h à 18h
• Table ronde avec Stéphane Mahé & les éditions de Juillet : Le livre photographique, le 10 mars à 18h30
• Visite commentée de l’exposition, le 12 mars à 15h
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- LE COMŒDIA GALERIE D’ART CONTEMPORAIN
- 2023
Urbaines – Street Art
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/IMG_8385-1-scaled.jpg
- 12.01.23 → 01.04.23 ExpositionLE COMŒDIA GALERIE D’ART CONTEMPORAIN
- Mélanie Bourget / Caroline Derveaux / Julia Forma / Foufounart / Lady K / Stéphanie Kilgast / Sêma Lao / Lady M / Petite Poissone / Miss Tic
Julia Forma, Un rêve et cinq femmes, 2022. Peinture acrylique, 65 x 92 cm, pièce unique.
Les femmes de la culture urbaine s’affichent à la galerie d’art contemporain Le Comoedia.
Connue en tant que première galerie de Street Art en Bretagne avec plus de 30 street artistes exposés et représentés, Le Comoedia met en lumière les femmes qui font, aujourd’hui, l’art urbain.
Du 12 janvier au 1er avril 2023, les oeuvres de 10 artistes de renommée nationale et internationale sont proposées à la vente. Une exposition 100 % urbaine qui d’une part glorifie la richesse et la diversité des créations de ces artistes talentueuses et d’autre part restitue la place que méritent les femmes street artistes dans l’art urbain contemporain.
Les artistes emblématiques du Comoedia…
Miss Tic, la pionnière française qui ouvrit le chemin aux street artistes femmes dès 1985 est présente avec le pochoir sur carton : « Séduire la passion de jouer et d’être jouée ». Petite Poissone revient avec des nouvelles créations et ses punchlines toujours aussi percutantes. Quant à Sêma Lao, elle s’attaque aux thèmes de la peinture académique, le nu, le clair-obscur et la maternité en les réinterprétant avec sa sensibilité bienveillante. La graffeuse, Lady K, présente ses toiles mêlant un « writing » de lettres et formules mathématiques, tandis que Stéphanie Kilgast nous interpelle avec ses sculptures qui prônent un avenir coloré sans homme. Enfin Mélanie Bourget a créé spécialement pour l’exposition « Urbaines – Street Art », sa première danseuse de Hip-Hop en résine qui côtoie ses nouveaux bustes en raku.
… rejointes par de nouvelles street artistes.
Côté abstraction, Lady M et Caroline Derveaux célèbrent les formes, les couleurs et le mouvement. Côté figuration, Julia Forma exprime la force et la douceur de la femme, unique sujet de sa peinture et Foufounart envahit l’espace de vulves esthétiques encadrées pour rappeler que le combat contre la domination masculine dans l’art et la société est toujours d’actualité. Une démarche artistique pour casser les tabous et changer notre regard.
Autour de l’exposition-vente : nos événements en galerie d’art.
- Visite commentée de la galerie et de son exposition-vente les samedis : inscrivez-vous dès à présent ! Toutes les informations en cliquant ici
- Conférence exceptionnelle de la graffeuse Lady K ! Toutes les informations en cliquant ici
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- Espace d’apparence
- 2023
Paul Ardenne à Brest — Art, ville, vivant, écologie
- Conférence
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- 09.01.23 → 10.01.23 ConférenceEspace d’apparence
En partenariat avec Passerelle centre d’art contemporain et la librairie Dialogues, Espace d’apparence s’associe au département Arts de l’Université de Bretagne occidentale pour inviter à Brest l’historien en art contemporain Paul Ardenne.
Deux jours d’échanges avec les artistes en résidence au sein du projet “De la nature” et les étudiant.e.s, mais aussi deux rendez-vous avec le public autour de ses ouvrages et de ses nombreux sujets d’étude : le corps, l’architecture, l’art dans l’espace public, l’art et l’écologie.
À PROPOS DE PAUL ARDENNE
Après avoir exercé le métier d’agriculteur, Paul Ardenne a entrepris des études de lettres, d’histoire et de philosophie, pour devenir ensuite agrégé d’Histoire et docteur en Arts et Sciences de l’art. Il a enseigné l’histoire de l’art contemporain à la Faculté des Arts de l’université d’Amiens. Collaborateur, entre autres, des revues « Artpress » et « Archistorm », il est l’auteur de nombreux ouvrages ayant trait à l’esthétique actuelle, parmi lesquels « Un art écologique. Création plasticienne et anthropocène » (éd. Le Bord de l’Eau, coll. La Muette, Lormont, 2019). Il est aussi critique d’art, commissaire d’exposition et écrivain.
/////////////////// PROGRAMME
LUNDI 9 JANVIER————————-
DISCUSSION : ART ET VILLE
Université de Bretagne Occidentale (UBO) — Brest
14h30-17h30
Sur invitation
Coordination : Jean-Manuel Warnet, Professeur agrégé de lettres modernes, Maître de Conférences en Arts-Etudes théâtrales, Responsable du Département Arts à l’UBO – Faculté des lettres et sciences humaines — Brest.
Les étudiant.e.s en licence 2 Arts présenteront sous forme numérique (audios, photos, vidéos) des traces de leurs travaux effectués durant le premier semestre lors d’un atelier-recherche sur la thématique “Arts et ville” pour amorcer une discussion avec Paul Ardenne nourrie par sa réflexion sur l’art contextuel.————————-
RENCONTRE LITTÉRAIRE
Librairie Dialogues — Café de la librairie — Parvis Marie-Paule Kermarec — Square Mgr Roull — Brest
18h00
Gratuit
Inscription selon les places disponibles à l’adresse : librairiedialogues.fr/rencontres/a_venir.fr
Modératrice : Marie-Michèle Lucas
L’écrivain et historien en art contemporain parlera de son parcours riche et diversifié en regard de ses écrits, essais et romans.
/////////////////// PROGRAMME À PASSERELLE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN
41, rue Charles Berthelot — Brest
MARDI 10 JANVIER
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ATELIER : REGARDS CROISÉS
14h00-17h00
Sur invitation
Cet atelier sera un moment privilégié d’échange entre Paul Ardenne et les artistes ayant participé au projet “De la nature”.
A travers son expérience, ses connaissances et l’avancée de ses recherches, Paul Ardenne pourra apporter un point de vue éclairé sur leurs recherches plastiques, celles déjà menées lors de leurs temps de résidence en 2022 et celles qu’il.elle.s projettent de mettre en œuvre sur le territoire des Abers cet été 2023.————————-
CONFÉRENCE : ART ET ÉCOLOGIE. NOUVELLES APPROCHES DE LA CRÉATION CONTEMPORAINE
17h30-19h30
Gratuit
Inscription selon les places disponibles via l’agenda : paul-ardenne-a-passerellebrest.eventbrite.fr ou par mail : contact@espacedapparence.fr
L’objet de cette conférence est d’appréhender ce que devient la création contemporaine face aux mutations environnementales actuelles. Comment le champ de l’art réagit-il à la dégradation de la biodiversité, au réchauffement climatique, à la raréfaction des ressources qui font aujourd’hui la une de l’actualité ? Les pratiques plasticiennes sensibles à l’écologie proposent des formes singulières : travail en immersion dans la nature et en prise avec le vivant, utilisation de matériaux recyclés, actions éphémères, création collaborative, esthétique de la responsabilité… Est-ce la promesse d’un âge nouveau de l’art ?
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À PROPOS
L’évènement « Paul Ardenne à Brest » est organisé dans le cadre du projet « De la nature » qui réunit artistes, chercheur.e.s et expert.e.s pour interroger la notion de nature, sa perception, sa représentation et questionner la relation de l’être humain à celle-ci.
SOUTIENS
Le projet « De la nature » est soutenu par le Ministère de la Culture-Drac Bretagne et le Conseil régional de Bretagne. L’évènement « Paul Ardenne à Brest » bénéficie de l’aide de l’UFR lettres et sciences humaines « Héritages & Constructions dans le Texte et l’Image ».
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- Atelier d’Estienne
- 2023
NICOLAS DAUBANES
Contenir plus qu’il n’est possible de contenir- Exposition
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- 07.01.23 → 12.03.23 ExpositionAtelier d’Estienne
Comme les mots, les mains d’un jeune prisonnier, qui confie à l’artiste ce qu’il a fait pendant un atelier ; comme l’établissement pénitencier où ils se rencontrent, et comme tant d’autres prisons – quelles qu’elles soient, puisque Nicolas Daubanes s’intéresse à toute situation de contrainte ou d’oppression.
Oppression que l’artiste imprime à l’espace qu’il investit, et jusqu’au corps des visiteurs, dont il cherche à sculpter l’attention, en proposant souvent des installations qui les engagent physiquement. Ainsi, l’une de ses dernières pièces, ‘La grâce présidentielle” (2022), est un couloir de prison inversé, dont les parois sont constituées de portes cellulaires retournées, dessinant un horizon de plus en plus resseré.
Ses oeuvres communiquent au spectateur une tension intérieure toujours déjà contenue dans les matières que Nicolas Daubanes utilise. Face à ses sculptures, dessins, constructions, on a la sensation que quelque chose travaille du dedans : c’est que l’artiste confie à des matériaux signifiants l’élan d’une évasion, ou la menace d’une implosion, discrètement.
Le sucre y ronge le béton, convoquant les sabotages des Résistants : la poudre de fer disperse comme la dernière trace du détenu parvenu à limer les barreaux de sa cellule… Plus récemment, l’artiste introduit la couleur dans sa pratique, s’inspirant de la colorisation de plans militaires reproduits sous forme de gravures destinées à l’ornementation des salons. Les couleurs s’infiltrent sous la peau du dessin et le paralysent, endorment son potentiel offensif pour le figer en une beauté décorative – mais pour combien de temps?
Chaque construction, dessin, sculpture de Nicolas Daubanes se charge de récits, d’une technique empruntée au passé, d’un geste tout autant signifiant que la matière ou le sujet qu’il comprend; ce sont des oeuvres ouvertes, qui multiplient les lignes de fuite, réalisant cette exigence impossible : le fait étonnant de contenir plus qu’il n’est possible de contenir.Juliette Belleret
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- Galerie Pictura
- 2023
Olivier Ratsi, La chute
- Exposition
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https://www.artcontemporainbretagne.org/wp-content/uploads/acbRATSI_-chute0004.jpg
- 06.01.23 → 10.02.23 ExpositionGalerie Pictura
Le monde a souvent peur de la lenteur.
L’artiste Olivier Ratsi joue, il invente des rythmes en fabriquant des paysages lumineux entre réalité et illusion.
Tantôt lents, tantôt précipités, ces jeux rythmiques permettent à l’artiste de construire des architectures tout droit sorties du monde de la nuit, manipulant les troubles entre le clair et l’obscur. Après avoir travaillé sur des images projetées, au début des années 2000, il initie le mapping vidéo au sein du collectif Antivj et bouleverse les normes en sortant du cadre de projection sur l’écran quatre tiers.
Pour l’exposition à La galerie Pictura, Olivier Ratsi propose une création inédite: « La chute ». Cette installation fixe l’image d’un éclat de néons lumineux immobilisés dans leur chute.
Ode à l’apesanteur, à la légèreté éphémère, aux moments fragiles, au temps que l’on voudrait retenir, Olivier Ratsi sculpte ici l’instant suspendu.
En jouant du trouble lumineux, l’artiste invite le visiteur à se déplacer dans l’espace. Le mouvement ainsi initié permet de découvrir tant l’architecture de la Galerie dont les perspectives sont rendues confuses, que les multiples facettes de l’œuvre saisissant l’instant fugace précédant l’effondrement.
Saisir le temps qui passe, écrire dans l’espace, Olivier Ratsi réussit à faire renaître ces instants figés des après-midis de l’enfance à observer la goutte de pluie accrochée à la vitre, la lumière des phares de voitures dans la nuit sur l’autoroute des vacances, l’équilibre délicat qu’il faut retenir sans attendre.